Colloque. Frictions urbaines
Genève
Les villes sont souvent considérées comme des espaces de flux, de relations et de connexions, à travers lesquelles les êtres humains construisent collectivement leurs vies et mettent en œuvre des initiatives conjointes. Ceci étant dit, qui dit flux, relations, connexions, dit aussi frictions, conflits, transgressions. Il existe d’ailleurs une longue tradition de recherche qui appréhende les villes comme des foyers de violences et d’insécurités en tout genre, mais aussi comme le théâtre de confrontations sociales, politiques, idéologiques. À partir d’une approche interdisciplinaire et relationnelle de l’urbain, ce colloque invite à explorer les frictions urbaines à partir de leur statut intrinsèquement ambivalent : ces frictions peuvent en effet à la fois déstabiliser voire menacer nos modes de vie et de gouvernance urbaine, tout comme elles participent également à les transformer et à les reconfigurer. Comment penser la friction urbaine depuis cette ambivalence ? Comment interpréter les différents types de frictions en contexte urbain ? Comment agissent-elles sur les réalités sociales, spatiales et politiques des villes ?
La friction, qu’elle advienne entre plusieurs acteurs/trices, individuels ou collectifs, plusieurs rationalités, ou plusieurs visions du monde, produit ainsi des étincelles. Ce colloque de sciences sociales propose d’examiner ces dynamiques à travers quatre axes interrogeant chacun le monde urbain à partir d’une tension paradigmatique. Premièrement, la relation entre les villes et l’environnement – les façons dont villes et nature sont mises en opposition, s’enchevêtrent ou se (re)concilient, notamment en lien avec les questions de transition écologique. Deuxièmement, les dimensions matérielles et infrastructurelles des villes – la morphologie urbaine et les flux qui la façonnent, ainsi que les relations de pouvoir qui structurent le développement urbain. Troisièmement, les déviances urbaines – l’insécurité, le crime, la violence et le conflit, comme transgressions, mais aussi leurs régulations, leurs représentations, et leurs multiples effets ambivalents. Et quatrièmement, les relations entre ville et citoyenneté – les multiples formes de citoyenneté en milieu urbain, allant des cadres institués de participation démocratique à leurs usages, contestations et détournements.
Considérés ensemble, ces quatre axes thématiques offriront des perspectives différentes et complémentaires sur les multiples réseaux d’acteurs et d’actrices qui constituent l’urbain, ainsi que la façon dont ceux-ci et celles-ci s’assemblent et se défont. Ces axes seront complétés par une réflexion transversale, méthodologique et éthique sur la place du chercheur ou de la chercheuse dans les frictions urbaines qu’il ou elle étudie. Ainsi, il s’agit moins dans ce colloque de défendre et d’enfermer la friction dans un objet de recherche ou une conceptualisation particulière, que de l’envisager comme une perspective sur la ville, un angle heuristique à investir ensemble pour explorer les relations, les normes et les processus qui font, défont, et transforment les villes à travers le monde. Se frotter, intellectuellement, physiquement et visuellement à ces frictions, par le débat, l’exploration urbaine, et la médiation dessinée : telle est l’ambition de ces quelques jours collectifs.
→ informations détaillées et programme
Colloque. Frictions urbaines
Les villes sont souvent considérées comme des espaces de flux, de relations et de connexions, à travers lesquelles les êtres humains construisent collectivement leurs vies et mettent en œuvre des initiatives conjointes. Ceci étant dit, qui dit flux, relations, connexions, dit aussi frictions, conflits, transgressions. Il existe d’ailleurs une longue tradition de recherche qui appréhende les villes comme des foyers de violences et d’insécurités en tout genre, mais aussi comme le théâtre de confrontations sociales, politiques, idéologiques. À partir d’une approche interdisciplinaire et relationnelle de l’urbain, ce colloque invite à explorer les frictions urbaines à partir de leur statut intrinsèquement ambivalent : ces frictions peuvent en effet à la fois déstabiliser voire menacer nos modes de vie et de gouvernance urbaine, tout comme elles participent également à les transformer et à les reconfigurer. Comment penser la friction urbaine depuis cette ambivalence ? Comment interpréter les différents types de frictions en contexte urbain ? Comment agissent-elles sur les réalités sociales, spatiales et politiques des villes ?
La friction, qu’elle advienne entre plusieurs acteurs/trices, individuels ou collectifs, plusieurs rationalités, ou plusieurs visions du monde, produit ainsi des étincelles. Ce colloque de sciences sociales propose d’examiner ces dynamiques à travers quatre axes interrogeant chacun le monde urbain à partir d’une tension paradigmatique. Premièrement, la relation entre les villes et l’environnement – les façons dont villes et nature sont mises en opposition, s’enchevêtrent ou se (re)concilient, notamment en lien avec les questions de transition écologique. Deuxièmement, les dimensions matérielles et infrastructurelles des villes – la morphologie urbaine et les flux qui la façonnent, ainsi que les relations de pouvoir qui structurent le développement urbain. Troisièmement, les déviances urbaines – l’insécurité, le crime, la violence et le conflit, comme transgressions, mais aussi leurs régulations, leurs représentations, et leurs multiples effets ambivalents. Et quatrièmement, les relations entre ville et citoyenneté – les multiples formes de citoyenneté en milieu urbain, allant des cadres institués de participation démocratique à leurs usages, contestations et détournements.
Considérés ensemble, ces quatre axes thématiques offriront des perspectives différentes et complémentaires sur les multiples réseaux d’acteurs et d’actrices qui constituent l’urbain, ainsi que la façon dont ceux-ci et celles-ci s’assemblent et se défont. Ces axes seront complétés par une réflexion transversale, méthodologique et éthique sur la place du chercheur ou de la chercheuse dans les frictions urbaines qu’il ou elle étudie. Ainsi, il s’agit moins dans ce colloque de défendre et d’enfermer la friction dans un objet de recherche ou une conceptualisation particulière, que de l’envisager comme une perspective sur la ville, un angle heuristique à investir ensemble pour explorer les relations, les normes et les processus qui font, défont, et transforment les villes à travers le monde. Se frotter, intellectuellement, physiquement et visuellement à ces frictions, par le débat, l’exploration urbaine, et la médiation dessinée : telle est l’ambition de ces quelques jours collectifs.
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